130 000km en BMW 323i coupé E36

Cette semaine, Laurent nous fait partager son expérience au volant de sa BMW 323i coupé.

La voiture

Pensant tout d’abord acheter une GTI type Peugeot 306 S16 ou Honda Civic Type R, ce coupé BMW six cylindres est venu comme un choix de raison et de passion. De raison, parce que la BMW coûtait moins cher en assurance, entretien et carburant qu’une GTI et de passion, parce que le charme d’un six en ligne béhème valait bien une caisse plus bourgeoise et moins pointue.

Mon coupé BMW Série 3 neuf de couleur OrientBlau est livré en septembre 1998 à la concession BMW de Strasbourg. Il est de la génération E36. C’est un des derniers étant donné que la berline E46 est déjà en vente depuis le printemps 1998 et que le nouveau coupé E46 sera présenté en mars 1999 au salon de Genève.

Son moteur est (bien sûr) un six cylindres en ligne de 2,5L de cylindrée et développant 170ch accouplé à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports. Il est équipé de la finition Wordline avec ABS, double airbag, intérieur cuir, volant sport, jantes en alliage et climatisation automatique. Les options retenues sont les airbags latéraux, le contrôle automatique de recyclage de l’air et une surmonte pneumatique avec des jantes 16 pouces.

Conduite et performances

Cette voiture est avant tout un moteur. Quelle souplesse, quel allant, quel bruit, quelle fougue ! C’est plein et ça pousse à tous les régimes. Les trains roulants sont tout à fait à la hauteur. La direction est incisive. La tenue de route est excellente. Le freinage est très bon. La voiture reste stable et équilibrée en toute circonstance. La motricité est difficile à prendre en défaut sur le sec (eh oui, n’oublions pas qu’il s’agit d’une propulsion). Et sur le mouillé l’antipatinage ASC+T veille au grain. Les déplacements sur la neige sont même réalisables sans trop de souci. Je me souviens d’une traversée des Vosges entre Noël et le Nouvel An sous la neige qui s’est passée sans problème.

La vitesse maxi ayant pu être atteinte est un 230km/h compteur. Les accélérations et reprises sont satisfaisantes. Tomber un rapport se fait parfois pour le pur plaisir tant la commande de boîte est agréable et précise … et puis cela permet un petit talon-pointe pour entendre un petit peu plus le son, que dis-je, la musique du moteur.

Confort et fonctionnalités

Nous sommes à bord d’une allemande. Le confort est donc ferme. Cela permet toutefois d’abattre des centaines de kilomètres sans fatigue. Je regrette l’absence de régulateur de vitesse sur de longs trajets monotones. L’insonorisation est parfaite. On entend toujours le feulement du six quand il le faut. Mais les bruits mécaniques et de roulement ne sont jamais fatiguant.

La climatisation automatique est efficace en toute circonstance. Elle est à réglage séparé gauche/droite. Le coffre est parfait pour un coupé quatre places (cinq sur la carte grise). Les dossiers de la banquette arrière se rabattent pour le transport d’objets longs.

Qualité et coûts

En 10 ans, j’ai connu deux pannes : la batterie, normal ce n’est pas éternel et le bloc de commande de la climatisation électronique. Ce-dernier a rendu l’âme au cours de la dixième année.

C’est du solide aussi bien en termes de finition que de fiabilité. Outre les pièces d’usure (pneumatiques, plaquettes et disques de freins), il n’y a vraiment rien à signaler. Les opérations d’entretien ont strictement suivis le rythme de l’indicateur de maintenance (oil service, inspection I, inspection II).

La consommation a toujours tourné entre 9 et 10 litres au 100km. L’usage était majoritairement de la route, un peu de ville et un peu d’autoroute.

L’anecdote du propriétaire

Une seule anecdote, vous rigolez ! 10 ans de souvenir avec cette bagnole, ça marque !

Alors en voici quelques-unes : la virée à Munich avec les potes de l’armée, les 100km d’autoroute allemande abattu en une demi-heure en compagnie d’une Audi, les trajets en Italie, les sorties avec le Club BMW, le tête à queue dans la courbe en bout de ligne droite sur le circuit d’Issoire.

Ma BMW a été une voiture vraiment plaisante. Je précise que ce témoignage n’est pas un publireportage BMW ou un compte-rendu d’essai mais simplement l’expérience d’un propriétaire satisfait de sa voiture et heureux de son choix. Cette 323i fut une bonne compagne de voyage qui remplit très bien sa mission.

Je m’en suis séparé à regret par manque de place mais bon les souvenirs sont dans ma tête. Les photos me permettent aussi de revoir cette auto de temps à autre.