Nous terminons ainsi notre tour d’horizon des breaks et pick-up inconnus.
La semaine prochaine, le dernier dossier sera consacré aux berlines et aux limousines.
Le troisième volet de nos dossiers consacrés aux carrosseries inconnues de modèles connus est dédié aux breaks et aux pick-up. Ces types de voitures ont souvent eu une connotation utilitaire. À partir du milieu des années 1980, ils ont commencé à acquérir une image plus axée sur les loisirs.
Comme pour les deux premiers dossiers, l’idée n’est pas d’être exhaustif. Nous souhaitons présenter de nombreux modèles originaux et n’ayant pas dépassé le stade de prototype. Il y a donc des oublis dans cette sélection. Vous pouvez y remédier en indiquant les voitures absentes dans les commentaires.
Nous allons découvrir en premier lieu des breaks de taille petite et moyenne. Ensuite, nous explorerons des breaks premium avant l’heure. Puis nous aborderons des pick-up de loisirs originaux. Enfin, nous présenterons des breaks et des pick-up n’ayant pas été commercialisés sur le marché français.
Le carrossier français Heuliez fit de nombreuses propositions de petits breaks ou de monospaces mais sans succès auprès des constructeurs tricolores. En 1985, il proposa une Renault SuperCinq Van qui était plus un monospace qu’un break. Il récidiva en 1988 avec la Citroën AX Evasion. La même année, un break Peugeot 309 fut présenté avec une porte côté conducteur et deux portes côté passager. Avec une seule voiture, on pouvait ainsi observer une déclinaison en break trois portes ou cinq portes. Au milieu des années 1980, les Ford Escort et Opel Kadett étaient disponibles dans ces deux configurations. Heuliez dévoila aussi un break Citroën BX surélevé en 1988.
En 1984, Pininfarina présenta une Peugeot 205 break au salon de Turin. La voiture s’appelait Verve.
Enfin, Skoda réalisa un prototype de break sur la base de son modèle 1000MB en 1963. Ce break disposait de quatre portes et d’un moteur à l’arrière.
Il n’est jamais bon d’avoir raison avant l’heure. Des années 1960 aux années 1980, des carrossiers ont proposé de nombreuses variantes breaks réalisées sur des Alfa Romeo, des BMW ou des Mercedes-Benz. Mais l’image trop utilitaire de ce type de carrosserie a fait que les constructeurs n’ont pas inscrit ces breaks à leur catalogue.
Chez Alfa Romeo, quasiment toutes les berlines intermédiaires ont été proposées en carrosserie break. L’italien Colli réalisa en petite série des Giulietta Promiscua entre 1957 et 1959. Il proposa une Giulia Promiscua en 1962. En 1984, ce fut Zagato qui présenta une Alfetta break. Rayton Fissore fabriqua plusieurs Alfa Romeo 75 Wagon à la demande du constructeur milanais. Elles furent présentées au salon de Turin 1986 et au salon de Genève 1987. Le modèle n’aboutit pas à une production en série en raison d’un veto de la maison-mère Fiat. Finalement le premier break Alfa Romeo de catégorie supérieure produit en série fut la 156 Sport Wagon lancée en 2000.
BMW fit aussi de la résistance avant de présenter la BMW Série 3 Touring en 1987. Pourtant quelques BMW 1800 furent carrossées en break par le belge Jacques Coune dans les années 1960. Au début des années 1980, les carrossiers allemands Schulz et ABC Exclusive proposèrent respectivement un break Série 5 E28 et un break Série 7 E23.
Mercedes-Benz eut la même réticence face à la carrosserie break. Le premier break officiel de la marque basé sur la série 123 est lancé en 1978. Le succès des breaks Volvo a sans doute été une des raisons du lancement de la voiture. Mais toutes les générations précédentes à la 123 ont connu leur variante break proposée par le belge IMA ou les allemands Binz ou Miesen. Il y eut même des dérivés sur des modèles de luxe tels que la 300 par Binz en 1956 ou la Classe S par plusieurs préparateurs allemands ou l’anglais Crayford.
Rover réalisa un break SD1 en 1975. Mais il ne dépassa pas le stade de prototype. Deux exemplaires furent produits.
Même chez les constructeurs généralistes, on ne produisit pas de breaks haut de gamme. Certains carrossiers essayèrent de combler ce manque.
Un break Fiat 132 fut réalisé par Pininfarina en 1972. Opel présenta une Commodore Voyage sous forme de concept en 1968. Keinath se chargea de produire quelques breaks Senator en 1985. Le belge EBS proposa un kit de transformation de la Renault 25 qui remplaçait le hayon à bulle par un quadrilatère vitré relevable qui donnait l’apparence d’un break à la voiture. En 1994, Heuliez présenta le concept Safrane Long Cours. Il s’agissait d’un break très élégant équipé du moteur V6 Biturbo. Vous en découvrirez plus sur ce modèle en lisant cet article : Renault Safrane Long Cours, histoire d’un proto qui aura marqué les esprits.
Dans le très haut de gamme, certains carrossiers ont également réalisé des breaks. Des anglais en ont proposé ainsi qu’une fourgonnette sur la base de la Rolls Royce Silver Shadow. Studio Torino réalisa une maquette de break sur la base de la Maserati Quattoporte en 2008 qu’il nomma fort justement Cinqueporte.
Je signale aussi un break Volvo 240 court réalisé par le constructeur suédois en 1993 pour être utilisé dans son usine de Göteborg.
Le premier pick-up que nous présentons est celui réalisé par Binz sur la base de la Mercedes W115. Il a été produit entre 1971 et 1973 en Argentine. Ce modèle avait une vocation utilitaire.
À partir des années 1980, des modèles plus orientés loisirs sont dévoilés. Heuliez présenta deux prototypes. Le premier était basé sur une Peugeot 504. Le second s’appuyait sur la Simca 1100.
En 1986, le préparateur allemand Kamei réalisa une Opel Kadett E pick-up. Ford montra une Fiesta Bebop en 1989 qui avait été conçue par sa filiale Ghia. La même année, Skoda produisit la Temp à partir de la Favorit. Pininfarina réalisa une Cinquecento pick-up en 1992. La voiture disposait de quatre roues motrices. Opel dévoila la Scamp en 1993 sur base de la Corsa B. Au salon de Tokyo 1999, Toyota présenta le concept Celica Cruising Deck.
La tendance s’est poursuivie au cours des années 2000. Peugeot fabriqua la 307 Cameleo pick-up quatre portes pour le salon de Genève 2001. Le salon de Los Angeles 2007 leva le voile sur la Suzuki Makai dérivé de la SX4. En 2008, une petite fourgonnette fut réalisée sur la base de la Hyundai i10 pour le salon international de l’auto britannique. Mini présenta un Paceman Adventure en 2014. Pour le Festival de Wörthersee 2015, Skoda produisit une Fabia Funstar. Enfin, le préparateur Startech montra une Range Rover pick-up quatre portes au salon de Shanghai en 2015.
Les quelques modèles que nous présentons maintenant ont été produits par leurs constructeurs respectifs. Malheureusement (ou heureusement suivant les avis), ils n’ont pas été vendus en France.
Ainsi la Mini exista en version pick-up entre 1961 et 1969. L’Opel Corsa B était fabriquée en version break au Brésil sous la marque Chevrolet. Elle a été également vendue par Opel en Italie entre 1997 et 1999. Une variante pick-up était aussi proposée qui était commercialisée sous la marque Opel en Afrique du Sud entre 1998 et 2002.
La Nissan Micra deuxième génération fut diffusée en break sous l’appellation March Box au Japon et à Taïwan.
La filiale anglaise de la General Motors, Vauxhall, conçut et produisit un break dérivé de l’Opel Ascona C : la Cavalier Estate. Le modèle fut réservé au marché britannique. Il a aussi été vendu comme Holden Camira en Australie.
Sur le marché nord-américain, Subaru proposa la Baja entre 2002 et 2006. Il s’agissait d’une Legacy pick-up quatre portes. Dans le même genre, Renault a présenté en 2015 au salon de Buenos Aires, le Duster Oroch.
Enfin, le Toyota Land Cruiser 70 est diffusé sur certains marchés en version break cinq portes depuis 1990. La version châssis léger avec ressorts hélicoïdaux fut diffusée jusqu’en 1996. Sa remplaçante a été le Land Cruiser 90. La version châssis lourd avec ressorts à lames a été vendue au Japon jusqu’en 1999. Après un restyling, elle poursuivit sa carrière en Australie, au Moyen Orient et en Afrique avant d’être à nouveau commercialisée au Japon en 2014 à l’occasion du trentième anniversaire de la voiture.
Nous terminons ainsi notre tour d’horizon des breaks et pick-up inconnus.
La semaine prochaine, le dernier dossier sera consacré aux berlines et aux limousines.
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4 réponses
Le carrossier italien Marazzi a assuré une conversion en break de la rarissime Alfa 90 pour le compte de la revue Autocapital. Le résultat n’est pas vilain : http://www.italian-cars-club.com/le-site/Alfa-90.htm et http://www.alfa90register.info/page/History+Alfa+90
Autres raretés, des modules break pour la Peugeot 309 http://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/662320/309B.jpg et pour la Daihatsu Applause http://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/101075/DaihatsuApplausebreakEBS2.jpg http://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/101075/DaihatsuApplausebreakEBS.jpg
Pour la Corsa B à savoir qu’elle fut vendue en Chine sous le logo BUICK
A noter que le système qu’EBS proposait pour la Renault 25 a aussi existé pour la volvo 440 et qu’un système similaire existait également pour la Seat Toledo de première génération fait par le préparateur allemand Hans Bieber a qui on doit aussi quelques Opel Calibra cabriolet.
Benoït Cointreau, un carrossier belge, avait présenté une 205 break, la carrosserie d’origine était conservée et il s’agissait de collage d’éléments en polyester. Le résultat n’était pas mal du tout ! Plus d’infos ici : http://www.generation205.com/205-derivees-et-hors-serie/