Alfa Romeo Alfa 75

Autres appellations :

Milano en Amérique du Nord
75 à partir d’octobre 1988

Plateforme :

reprise de celle de l’Alfetta ; cellule centrale de la Giulietta (tipo 116)

Designer :

Centro Stile Alfa Romeo ; Ermanno Cressoni

Pour cette nouvelle voiture, Alfa Romeo disposait de moyens financiers limités. C’est pourquoi l’Alfa 75, tipo 162B, reprend la cellule centrale et la plate-forme du modèle précédent, la Giulietta, elle-même reposant sur la plate-forme de l’Alfetta lancée en 1972.

Le style et le caractère de la voiture plaisent malgré des dessous plutôt ancien.Le succès de l’Alfa 75 porte même préjudice à l’Alfa 90 positionnée sur le segment supérieur. Ceci démontre la conception moderne et avancée, au début des années 1970, de l’Alfetta.

L’Alfa 75 est la dernière Alfa Romeo traditionnelle 100% Alfa, propulsion et équipé de moteurs double arbre en aluminium. En effet, le constructeur de Milan a été racheté par Fiat en 1986.

Toutefois, l’Alfa 75 vieillit vite face à la concurrence en raison de cette base technique ancienne. Après de bonnes ventes les trois premières années, les livraisons reculent. L’Alfa 75 résista grâce à des versions telles que les 1.8 Turbo et 3.0 V6 qui ont fait beaucoup pour l’image du modèle et de la marque. Sa robustesse est aussi appréciée. L’Alfa 75 perdura quelques temps au côté de sa remplaçante la 155.

Lieu de production : Italie, Arese
Chiffres de production :

Dont 236 913 exemplaires phase un et 149 860 phase deux.

Autres particularités

La finition America possédait les pare-chocs à absorption d’énergie des versions nord-américaines. Elle était montée d’office sur la 3.0 V6. La version 1.8 Turbo en dispose à partir d’août 1987. Elle devient aussi disponible sur la 2.0 Twin Spark à partir d’octobre 1988.

La Milano (version nord-américaine) pouvait être commandée avec un aménagement intérieur à quatre places seulement.

La largeur de la 1.8 Turbo et de la 2.5 V6 passe à 166 cm en octobre 1988. Les différentes largeurs sont liées à la variation de voies suivant les versions et en conséquence au montage d’élargisseurs d’aile.

L’Alfa 75 Turbo Evoluzione avait une longueur de 436 cm et une largeur de 166 cm.

Malgré sa conception ancienne, Alfa Romeo apporta deux innovations mécaniques au travers de l’Alfa 75. La version 2.0 Twin Spark dispose d’un moteur avec deux bougies par cylindre et un variateur de phase. Ce-dernier élément mécanique est repris sur les versions 1.6IE et 1.8IE.

Le variateur de phase permet un temps variable de levée des soupapes. Alfa Romeo réalisa ici une première mondiale en équipant un moteur de série d’un système de distribution variable.

La marque au Biscione développa une version spécifique pour la compétition : la Turbo Evoluzione sur base de la 1.8 Turbo dont la puissance moteur était portée à 280 ch. Alfa Romeo engagea la voiture dans le championnat du monde des voitures de tourisme en 1987. La saison fut désastreuse pour l’écurie Alfa Corse. L’Alfa 75 Turbo Evoluzione participa aussi au cours de la saison 1987 aux championnats des voitures de tourisme européen, italien, anglais, français, espagnol et australien.

Une version IMSA fut lancée pour la saison 1988 en championnat italien des voitures de tourisme. L’Alfa 75 avec Gianfranco Brancatelli à son volant remporta le championnat. La voiture courut jusqu’en 1991, année où elle décrocha la seconde place du championnat dans les mains de Giorgio Francia.

L’Alfa 75 participa à des rallyes en Groupe A et en Groupe N dès 1985 par le biais de particuliers faisant préparés leur voiture. Des versions 3.0 V6 disputèrent également plusieurs courses sur circuit.

Enfin, le moteur 1.8 Turbo équipant l’Alfa 75 remporte des victoires en 1985 et en 1986 en coupe d’Europe et au championnat d’Italie de formule 3.

Alfa Romeo souhaitait ajouter une variante break à son Alfa 75. Le carrossier italien Rayton Fissore fut mandaté pour réaliser plusieurs prototypes. Le premier a été présenté au salon de Turin en avril 1986. Le Turbowagon était rouge et équipé du moteur 1,8 Turbo.

Suite au rachat d’Alfa Romeo par Fiat, il a été décidé par le groupe que le développement du break Alfa 75 n’aboutisse pas à une version de série. Pourtant, le modèle réapparaît à nouveau au salon de Genève 1987 en version Turbowagon et dans une variante Sportwagon de couleur grise et recevant le moteur 2.0 à carburateurs.