Audi 100 C4

Autres appellations :

Audi 500 en Afrique du Sud

Plateforme :

Évolution de celle de la 100 C3 qui dérivait elle-même de celle de la 100 C2

Designer :

Centre de style Audi

L’Audi 100 trône en haut de la gamme du constructeur d’Ingolstadt depuis la fin des années 1960. Ce modèle a marqué les esprits lors du lancement de la 3^e génération en 1982 et de sa carrosserie aérodynamique qui a permis de réduire la consommation tout en améliorant la vitesse maximale. Au début des années 1990, Audi lance la 100 de 4^e génération dans le but d’améliorer son image de marque et d’affronter d’égal à égal la Mercedes 200-300 W124 et la BMW Série 5 E34. Pour cela, Audi a dessiné une voiture d’aspect plus robuste dotée d’une excellente finition aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.

La 100 C4 remplace donc les 100 et 200 C3 en réutilisant toutefois leur plate-forme. Ainsi, la suspension arrière avec essieu de torsion des versions traction semble alors un peu archaïque sur une auto haut de gamme des années 1990. Néanmoins, la transmission Quattro et des mécaniques nobles relève le niveau. Parmi les moteurs, on trouve toujours plusieurs 5 cylindres, une habitude depuis la 2^e génération, disponibles en essence atmosphérique, essence turbo – sous le capot de la 100 S4, digne remplaçante de la 200 Quattro 20v – diesel atmosphérique et diesel turbo sur la version 2.5 TDI à injection directe. Cette variante, déjà présente sur la 100 C3, bénéficie d’un système de dépollution par vanne EGR et catalyseur d’oxydation ce qui explique la chute de puissance de 120 ch (100 C3) à 115 ch (100 C4). La nouvelle 100 inaugure un moteur V6 essence de 2,8 litres qui constitue la seule réelle nouveauté mécanique introduite par cette génération. Une autre variante V6 de 2,6 litres est lancée en 1992. Notons que les 100 V6 Quattro sont proposées avec une boîte automatique ce qui constitue la première Audi à combiner transmission intégrale et boîte automatique. Outre les versions V6, la 100 C4 adopte également une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports proposée en option sur les 2.5 TDI et S4, et montée de série sur la S4 4.2 V8. Cette dernière représente le porte-drapeau de la nouvelle gamme 100, dotée du moteur de l’Audi V8, et lancée en mars 1993 (pour la berline, le break Avant en ayant eu la primeur quelques mois plus tôt).

La 100 C4 sera finalement la dernière Audi 100, clôturant une lignée de 26 ans. Sa remplaçante, l’Audi A6 dévoilée en juin 1994, n’est pourtant rien d’autre qu’une 100 C4 rebaptisée et légèrement restylée. Ce « nouveau » modèle s’inscrit dans une stratégie visant à faire encore évoluer la marque Audi sur le marché premium. Fin 1994, la gamme Audi comprend ainsi les A4, A6 et A8, la page des 80 et 100, et de leurs dérivés 90 et 200, étant alors définitivement tournée.

Lieux de production : Allemagne, Ingolstadt jusqu’en 1991 et Neckar sur Ulm ; assemblage à partir de lots de pièces détachées en Afrique du Sud et en Malaisie
Chiffres de production : 381 836 exemplaires dont 29 508 Quattro (S4 exclus) ; 143 370 V6 ; 29 693 2.5 TDI ; 10 395 S4 et 722 S4 4.2

• Toit ouvrant disponible
• Clignotants arrière rouge sur certaines versions (dont S4 et S4 4.2)
• Clignotants avant blancs sur S4 (à partir d’août 1991), S4 4.2 et sur plusieurs séries spéciales

^(*) Procon-ten : en cas de choc frontal, le rejet vers l’arrière du moteur entraine des câbles d’acier qui tirent vers l’avant le volant et tendent les ceintures de sécurité avant

En Afrique du Sud, la filiale locale a engagé l’Audi 100 S4 dans le championnat local de Supertourisme entre 1991 et 1994.