Opel Monza

Plateforme :

Évolution de celle de l’Opel Rekord E/Commodore C avec suspension arrière indépendante ; partie avant commune avec la berline Senator

Designer :

Centre de style Opel

Modèle jumeau :

Vauxhall Royale coupé

Opel a toujours cherché à se faire une place parmi les hauts de gamme où Mercedes règne alors en maître, tandis que de grands coupés ont souvent été présents dans le catalogue de la marque allemande. La voie est ainsi tout tracée pour le nouveau coupé Monza qui se veut le digne successeur du coupé Commodore B.

Partageant sa conception et ses mécaniques avec la berline Senator, le coupé Monza propose quatre places confortables et un hayon arrière pour obtenir un coffre modulable tout en contribuant à l’élégance d’une ligne fastback. Plusieurs moteurs 6 cylindres sont prévus pour mouvoir dignement ce grand coupé. Mais ne nous trompons pas sur sa vocation, celle-ci est routière mais pas vraiment sportive.

La Monza affiche de belles prestations routières tout en garantissant une solide qualité de fabrication illustrée par une excellente finition, bien que quelque peu austère, et une fiabilité sans souci. Les vieux 6 cylindres Opel tout en fonte apparaissent néanmoins quelque peu antédiluvien ce que trahit une consommation plutôt élevée. L’arrivée de l’injection permet d’améliorer les choses, tandis qu’Opel n’hésite pas à introduire des moteurs 4 cylindres efficients et plus économiques avec l’arrivée phase 2 au millésime 1983.

Malgré des ventes faibles, Opel n’a pas ménagé ses efforts pour améliorer la Monza. Outre les changements apportés à la gamme de motorisation, les retouches ont aussi concerné la planche de bord en 1981, le style en 1982 et des équipements toujours à la page tels l’ordinateur de bord ou le freinage ABS. En 1983, Opel lance la Monza GSE, une variante certes plus dynamique mais pas aussi sportive comme le label GSE aurait pu le laisser penser. Après huit ans de production, Opel décide de mettre le coupé Monza à la retraite, tout en le maintenant au catalogue durant tout le millésime 1987 en raison de stocks importants. Cet élément montre que le succès n’a pas été au rendez-vous et pousse ainsi Opel à ne pas concevoir un remplaçant du coupé Monza. À ce jour, celui-ci n’a toujours pas connu de successeur dans la gamme du constructeur au Blitz.

• Finition C pour confort disponible avec filet décoratif latéral, garnissage en velours, insonorisation améliorée et quelques équipements supplémentaires, de série sur 3.0E en Suisse entre 1978 et 1984
• Option S pour sport avec réglages de suspension spécifiques, aussi combinable avec la finition C
• Version 3.0 S pour le Royaume-Uni avec différentiel arrière autobloquant de série

Lieu de production : Allemagne, Rüsselheim
Chiffres de production : 43 812 exemplaires répartis en 27 218 Monza A1 (1978-1982) et 16 594 Monza A2 (1982-1986)

• Toit ouvrant à commande manuelle ou électrique disponible en option
• BVA + 15 kg
• Climatisation + 55 kg

La Monza GSE reçoit une instrumentation à affichage numérique à partir de février 1984.

Quelques Opel Monza ont été engagées à titre privé dans le championnat de voitures de tourisme allemand.

Opel a conçu plusieurs prototypes de Monza qui n’ont pas atteint le stade de la série : une version 2,5 L carburateur de 115 ch produite en 5 exemplaires en 1978 et une version 2,3 L turbo diesel de 86 ch produite en 2 exemplaires en 1984.

En Australie, l’écurie de course HDT (Holden Dealer Team) a développé une Monza dotée d’un moteur Holden V8 5.0 de 250 ch en 1983. Le projet d’une fabrication en série n’aboutit malheureusement pas.

Le carrossier allemand Keinath présente au salon de Genève 1985 une transformation du coupé Monza en cabriolet sous l’appellation Keinath KC5. Entre 1985 et 1986, 144 voitures semblent avoir été converties.

Le préparateur allemand Irmscher a offert un kit de carrosserie, divers accessoires et aussi le montage d’un moteur 3.6 de 207 ch.