Peugeot 104

Plateforme :

inédite

Designer :

Pininfarina

Le projet de la 104 débute en 1966 peu après la signature d’accords de coopération entre Peugeot et Renault. De fait et sachant que Renault prépare une petite berline 3 porte, Peugeot choisit d’en développer une à 4 portes pour ne pas se concurrencer. Prudent, Peugeot décide de ne pas doter la 104 d’un hayon arrière pour ne pas faire d’ombre au break 204. Ce choix combiné à une carrosserie bicorps pénalise l’accès au coffre de la 104. Pourtant, il n’est pas unique au sein de la production automobile européenne des années 1970 étant donné que Volkswagen et Opel font de même avec les Passat B1 et Kadett D.

La 104 repose sur une nouvelle plate-forme et reçoit également une mécanique inédite : le moteur X – tout en aluminium – dont les coûts de développement sont partagés avec Renault, qui l’utilisera sur la Renault 14. Pour concevoir ce moteur, Peugeot s’appuie sur l’expérience acquise avec la 204 lancée 7 ans plus tôt. La carrière du moteur X s’effectue en parallèle de la 104 : apparu avec ce modèle en 1972, il disparaît avec lui en 1988 après avoir équipé de nombreuses autres voitures du groupe PSA. La mécanique est placée en position transversale avant et inclinée pour maximiser l’habitabilité tout en minimisant l’encombrement, à tel point qu’il a été possible de loger la roue de secours sous le capot de la 104. C’est alors la berline la plus courte en Europe !

Dévoilée à l’automne 1972, la nouvelle petite Peugeot est lancée simultanément dans tous les pays européens, une première chez Peugeot. Rapidement sa présentation et son équipement sont qualifiés d’indigent ce qui fait prendre conscience à Peugeot qu’une bonne technique ne suffit plus pour vendre des voitures et que la finition est un critère de plus en plus important pour la clientèle.

Peugeot améliore ainsi sa voiture à chaque nouveau millésime. En 1976, la berline 104 reçoit un hayon et une gamme élargie avec des versions plus cossues pour combler la place laissée vacante par la 204. Toutefois et à la différence de la 204, la 104 n’existera ni en version diesel, ni en break. La série limitée Sundgau lancée au printemps 1978 annonce l’arrivée d’une variante plus sportive la S qui débute au millésime 1979. En juillet 1981, la 104 reçoit un face-lift. Vingt mois plus tard, elle survit à l’arrivée de sa remplaçante la 205, une tradition chez Peugeot à laquelle la marque ne déroge pas même avec ses petites voitures. La gamme 104 berline se réduit alors à une seule version. Des modifications continuent à être apportées jusqu’en juillet 1986 ce qui permet de maintenir les ventes à un bon niveau. En mai 1988, Peugeot arrête la production de la 104, le relais étant désormais très bien assuré par la 205.

Lieux de production : France ; Belgique (jusqu’en 1976) ; Tunisie (assemblage à partir de lots de pièces détachées par la STAFIM)
Chiffres de production : 1 624 992 exemplaires dont 1 224 518 berlines et 400 474 coupés

● Toit ouvrant disponible sur berline à partir de septembre 1977 (SL puis GR et SR) ;
● Baguettes latérales sur SR ;
● Entourage de vitres noir mat sur S ;
● Bandes décoratives sur Sundgau, S à partir de juillet 1979, GL Crystal et GLS ;
● Spoiler avant sur GLS.

Peugeot a proposé une gamme d’accessoires variés pour la 104 entre 1976 et 1983

À son lancement, la 104 est la berline quatre portes la plus courte d’Europe.

Entre 1975 et 1976, Peugeot réalise plusieurs prototypes de 104 avec des variantes de carrosseries différentes : une berline tricorps (M16-13), un break (M18-5), une fourgonnette 3 portes (M23-2), un pick-up et une fourgonnette électrique avec caisse arrière surélevée. Ces projets, dont certains auraient pu assurer la relève de la 204, n’aboutissent pas en série.

En juin 1979, Peugeot dévoile le prototype de sécurité 104 VLS.