



La première Lamborghini, un coupé de grand tourisme à moteur V12 baptisé 350 GT, arrive sur le marché en 1964 avant de rapidement céder la place à la 400 GT 2+2.
La première Lamborghini, un coupé de grand tourisme à moteur V12 baptisé 350 GT, arrive sur le marché en 1964 avant de rapidement céder la place à la 400 GT 2+2.
400 GT sur les 23 exemplaires équipés du moteur 3,9 L et produits au cours du 1er trimestre 1966
inédite
Touring sur la base d’un dessin de Franco Scaglione
Après avoir fondé la société Automobili Ferruccio Lamborghini au printemps 1963, le patron veut réussir à présenter sa première voiture à l’automne. Pour ce faire, il réunit rapidement une équipe menée par le styliste Franco Scaglione et les ingénieurs Giotto Bizzarrini, Giampaolo Dallara et Paolo Stanzani. Ces derniers s’attellent à la réalisation d’un moteur V12 et d’un châssis tubulaire très léger (85 kg) doté d’une suspension à quatre roues indépendantes. En raison des courts délais imposés pour le développement de l’auto, plusieurs fournisseurs délivrent différents composants de l’auto : Neri & Bonacini pour la fabrication du châssis tubulaire, ZF pour la boîte de vitesses et la direction, Fichtel & Sachs pour l’embrayage, Salisbury pour le différentiel autobloquant et Girling pour les freins.
Lamborghini réussit son pari en présentant le prototype 350 GTV, le V signifiant veloce, au salon de Turin en octobre 1963. La voiture impressionne tout autant que son moteur V12 donné pour 360 ch SAE brut. Pleine de personnalité, la carrosserie, réalisée par le carrossier turinois Sargiotto, affiche un style torturé. En bref, l’auto a du potentiel mais ne séduit pas vraiment. Il va falloir retravailler pour présenter un modèle plus attirant. Avec l’aide de Touring, Lamborghini présente une nouvelle 350 GT profondément modifiée au salon de Genève en mars 1964. À partir du dessin de Franco Scaglione, Touring réalise une auto plus désirable après avoir allongé l’empattement de 245 à 255 cm et remplacé les phares escamotables par des éléments oblongs. La fabrication de la carrosserie est d’ailleurs confiée à Touring qui utilise le procédé Superleggera qui consiste à fixer des panneaux en aluminium sur une fine carcasse métallique. Sous le capot, la puissance du V12 a été ramené de 360 ch SAE brut à 280 ch DIN ce qui explique l’appellation 350 GT au lieu de 350 GTV. Évoluant à chaque millésime, la 350 GT se trouve rapidement supplantée par la 400 GT 2+2 lancée au printemps 1966.
| Date | Évènements | Description |
| 10/1963 (Salon de Turin) |
Prototype | Présentation de la 350 GTV dessinée par Scaglione avec moteur V12 3,5 L délivrant 360 ch SAE brut à 8000 tr/min |
| 03/1964 (Salon de Genève) |
Prototype | ● Présentation d’un prototype de la 350 GT sous sa forme définitive avec une disposition originale de l’habitacle avec deux places à l’avant et une place centrale à l’arrière ● Annonce des premières livraisons pour mai 1964 |
| 10/1964 (Salon de Paris) |
Lancement | Millésime 1965 : modèle définitif avec grille de calandre et console centrale garnie de cuir et début de la production en série |
| 11/1965 (Salon de Turin) |
Face-lift | Millésime 1966 : ● Nouvelle calandre, pare-chocs avant en deux parties, installation de prises d’air à la base du pare-brise, ajout d’un feu arrière de recul central et cadrans du tableau de bord entourés de cuir et non plus d’aluminium ● Présentation à l’initiative de Touring d’un modèle roadster 350 GTS qui ne sera pas commercialisé |
| 01/1966 | Nouvelle version | En attendant le lancement de la 400 GT 2+2, le moteur V12 3,9 L équipe quelques 400 GT deux places dont la carrosserie est strictement identique à celle de la 350 GT. La 400 GT et la 350 GT disposent désormais d’une boîte de vitesses et d’un différentiel autobloquant Lamborghini. |
| 06/1967 | Fin de la production | La 350 GT est retirée du catalogue après avoir été éclipsée par la 400 GT 2+2. |
| Appellation | Moteur/BV | Marché | Période |
| 350 GT | V12 3,5 L M5 | Tous | 1964-1967 |
| 400 GT | V12 3,9 L M5 | Tous | 1966 |
| DE |
GB |
FR |
IT |
ES |
BE |
NL |
| AT |
CH |
Lieu de production : Italie, Sant’Agata Bolognese. La carrosserie est fabriquée par Touring.
Chiffres de production :
| Année | Nombre d’exemplaires |
| 1964 |
20 |
| 1965 |
65 |
| 1966 |
59 |
| 1967 |
4 |
| TOTAL |
148 |
Nous avons en 1964 le prototype du salon de Genève, 6 exemplaires 2+1 avec trois places et 13 exemplaires de série deux places avec une grille de calandre.
Le chiffre de 1966 inclut 23 voitures avec moteur V12 3,9 L, baptisées 400 GT et avec la même carrosserie que la 350 GT.
Au total et pour être exhaustif, il convient d’ajouter l’unique prototype 350 GTV construit en 1963 ainsi que les deux roadsters 350 GTS produits en 1965.
| Carrosserie | Coupé 2 portes 2 places |
| Poids à vide (kg) | 1200 |
Quelques exemplaires en 2+1 places produits en 1964
| EMPATTEMENT - e (cm) | 255 |
| LONGUEUR - L (cm) | 446 |
| LARGEUR - l (cm) | 173 |
| HAUTEUR - h (cm) | 123 |
Châssis tubulaire en acier et carrosserie Superleggera avec panneaux en aluminium
| Version | 350 GT | 400 GT |
| Période | 1964-1967 | 1966 |
| Type | Essence | Essence |
| Nombre de cylindres | 12 | 12 |
| Disposition | V à 60° | V à 60° |
| Cylindrée | 3464 cc | 3929 cc |
| Puissance | 280 ch | 320 ch |
| Régime | 6500 tr/min | 6500 tr/min |
| Norme | DIN | DIN |
| Taux de compression | 9,0:1 | 10,2:1 |
| Alimentation | 6 carburateurs horizontaux à double corps Weber | 6 carburateurs horizontaux à double corps Weber |
| Boîte de vitesses | M5 | M5 |
| Vitesse maxi | 230 km/h avec pont 4,272:1 240 km/h avec pont 4,090:1 260 km/h avec pont 3,769:1 |
270 km/h avec pont 4,090:1 |
| Accélération de 0 à 100 km/h | n.d | 7,0 s |
| Accélération 1000 m D.A. | 26,8 s avec pont 4,090:1 | 26,4 s avec pont 4,090:1 |
| Consommation normalisée | 17,8 l/100 km (CUNA) | 17,8 l/100 km (CUNA) |
|
SÉRIE |
DISPONIBLE |
NON DISPONIBLE |
|
| Compte-tours |
X |
||
| Pare-soleils |
X |
||
| Essuie-glace unique |
X |
||
| Lave-glace |
X |
||
| Allume-cigare |
X |
||
| Garnissage intérieur en cuir |
X |
||
| Lève-vitres AV électriques |
X |
||
| Vitres AR entrouvrables |
X |
||
| Feu de recul |
X |
||
| Montre |
X |
||
| Peinture métallisée |
X |
||
| Radio |
X |
||
| Rétroviseurs extérieurs |
X |
||
| Direction assistée |
X |
||
| Climatisation |
X |
||
| Lunette arrière chauffante |
X |
||
| Pare-brise feuilleté |
X |
En octobre 1965, Zagato dévoile au salon de Londres une 3500 GTZ basée sur la 350 GT de série. La carrosserie, dessinée par Ercole Spada, se montre plutôt banale, tandis que cette version se veut plus sportive avec un empattement raccourci de 255 à 245 cm et un poids réduit de 100 kg. Deux exemplaires de la 350 GT (numéros de châssis 0310 et 0322) ont été transformées en 3500 GTZ.
En novembre 1965, Touring présente au salon de Turin la 350 GTS, un roadster dérivé du coupé 350 GT pour lequel il a même prévu un hard-top amovible. Deux voitures sont réalisées (numéros de châssis 0325 et 0328), l’une exposée sur le stand Touring et l’autre sur le stand Lamborghini. Les difficultés que traverse l’entreprise Touring empêchent la production en série de ce séduisant modèle.